uvre vidéo acquise par l’Etat en 2023 fait l’objet d’un conflit entre la galerie représentant l’artiste Gary Hill et l’association à l’initiative du projet. Une situation révélatrice de la méconnaissance réciproque de milieux éloignés.
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Un «David contre Goliath» de l‘art contemporain. Voici l’histoire qui s’affichait ce vendredi 2 mai lors de l’inauguration du Printemps de l‘art contemporain à Marseille. Dans les locaux de La Compagnie, association culturelle implantée au cœur du quartier populaire de Belsunce, professionnels du secteur et officiels découvraient parmi d’autres œuvres une étrange vidéo inquisitrice.
Signée par le directeur même des lieux, Paul-Emmanuel Odin, la vidéo entendait dénoncer la «spoliation» dont les habitants de ce quartier déshérité et son association culturelle auraient été victimes, de la part d’un artiste de renommée internationale et de sa galerie francilienne. L‘histoire tumultueuse des coulisses d’Accordions, œuvre de l’Américain Gary Hill créée dans ce lieu même il y a plus de vingt ans, était relancée.
Elle débute en 2001 dans l’historique fief de la diaspora maghrébine de Belsunce, donc. Là-bas, l’association d’art contemporain la Compagnie œuvre en résonance directe avec le contexte social alentour, celui d’une population en grande précarité. Pour les dix ans du lieu, le directeur Paul-Emmanuel Odin passe commande d’une œuvre à un artiste américain qu’il admire particulièrement, Gary Hill, et sur lequel il rédige d’ailleurs un mémoire de recherche.
A l‘époque, l‘art vidéo attise encore la curiosité des collectionneurs et Gary Hill est au sommet de sa gloire : moins commercial que son confrère Bill Viola, le vidéaste vient toutefois de remporter un lion d’or
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