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Pourquoi n’y a-t-il plus de jazz dans les festivals de jazz ?


The Smashing Pumpkins au festival de Montreux, le 7 juillet 2024.
The Smashing Pumpkins au festival de Montreux, le 7 juillet 2024. (Jean-Christophe Bott/EPA)
C’est un simple communiqué, à peine deux lignes, qui a provoqué au printemps une onde de choc dans la communauté : Sheila sera la vedette américaine de Jazz au phare, en août à l’île de Ré. Forcément ça détone d’autant que le programmateur n’est autre que le président de l’Académie du jazz, vénérable institution qui comme son nom le suggère n’est pas du genre à changer les règles du jeu. Il paraît très clair que c’est dans un souci de «remplissage» que celle pour qui l’école est finie depuis un bail a été choisie en haut de l’affiche. Mais alors pourquoi donc garder le mot jazz dans l’intitulé de ce festival ? La question mérite qu’on s’y arrête au-delà de l’anecdote de Sheila.

Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à être tombés sur cette dernière, comme si elle cristallisait tout le ressentiment d’une profession usée d’être constamment oubliée des tablettes au moment où les programmateurs des grands rendez-vous festivaliers font leurs emplettes pour l’été. A quelques exceptions près (les noms les plus vendeurs, forcément, et puis aussi ceux qui rentrent dans les quotas prérequis par les bailleurs institutionnels afin de rééquilibrer des programmations très «mâles» dominantes…), la production nationale, plutôt pléthorique, est donc mise en sourdine alors qu’elle aurait pourtant de quoi satisfaire tous les goûts. Mais voilà, tous les ans c’est l


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