Les superprofits des banques et des assurances reposent la question d’une régulation renforcée

 

Le gouverneur de la Banque de France, Francois Villeroy de Galhau, au Canada le 21 mai lors du G7 Finances à Banff (Alberta). (Cole Burston/AFP)

urances en France, comme l’a souligné cette semaine, dans son rapport annuel, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le gendarme du secteur financier. L’an dernier, les six principales banques françaises ont cumulé plus de 36 milliards d’euros de profits, tandis que les principales compagnies d’assurances engrangeaient 18,1 milliards de bénéfices. Dans les deux cas, ces résultats sont supérieurs à ceux enregistrés en 2023. La crise sanitaire qui avait percuté le secteur semble un lointain souvenir.

L’année 2024 a vu également une nette progression de la masse de crédits immobiliers accordés et de la collecte du placement préféré des Français, l’assurance-vie. De quoi contribuer à la bonne santé des banques et des assureurs. La Société générale a par exemple vu son résultat net bondir de 69 % l’an dernier, à 4,2 milliards d’euros, tandis que celui de BNP Paribas a atteint 11,6 milliards.

Le gouverneur de la banque de France, François Villeroy de Galhau, qui est également le président de l’ACPR, en tire un bilan résolument optimiste : «le bilan des banques s’est renforcé depuis la dernière décennie et les banques comme les assurances sont solides pour affronter l’accélération technologique comme les changements climatiques». Seule ombre au tableau : «l’imprévisibilité américaine qui accroît les risques sur les marchés financiers», évidemment. Le