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Gérard Depardieu condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur le tournage des «Volets verts»

 

Six semaines après des audiences tendues, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement ce mardi 13 mai concernant l’acteur, accusé d’agressions sexuelles sur le tournage du film en 2021. Gérard Depardieu va faire appel de cette décision.

Gérard Depardieu, le 27 mars au tribunal de Paris.
Gérard Depardieu, le 27 mars au tribunal de Paris. (Julien de Rosa/AFP)

Ce mardi 13 mai, au matin de l’ouverture du Festival de Cannes, la planète cinéma ne tourne plus exactement comme avant. A 10 heures, Gérard Depardieu, monstre longtemps sacré du cinéma, a été jugé coupable des faits qui lui sont reprochés sur le tournage des Volets verts de Jean Becker : avoir agressé sexuellement deux femmes, l’une, Amélie K., ensemblière décoratrice, la deuxième, E., assistante à la réalisation. L’acteur de 76 ans, absent de la salle d’audience du tribunal correctionnel de Paris lors de l’énoncé du délibéré, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, conformément aux réquisitions du parquet. Le tribunal correctionnel a en outre prononcé une peine d’inéligibilité de deux ans et son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. L’acteur va faire appel de sa condamnation, a annoncé son avocat dans la foulée.

«Victimisation secondaire»

Le 27 mars, au terme d’un procès de quatre jours et où le tribunal a largement accordé à l’avocat de la défense, maître Jérémie Assous, le temps d’exposer et réexposer ses arguments, le procureur avait requis une peine de dix-huit mois de sursis, une amende de 20 000 euros, l’indemnisation des parties civiles, une obligation de soins psychologiques, une peine d’inéligibilité de deux ans, et l’inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles de l’acteur.

Les deux avocates des victimes, maître Claude Vincent et maître Carine Durrieu Diebolt avaient également demandé 10 000 euros chacune pour leurs clientes, au titre de la «victimisation secondaire» induite par la procédure. Une notion juridique relativement récente qui prend en compte la souffrance engendrée par la procédure judiciaire elle-même parfois supérieure à celle causée par l’acte dénoncé. Le tribunal a fait droit à cette demande, soulignant que les temps d’audience, «particulièrement longs et éprouvants», ont été «marqués de tensions prégnantes et d’incidents multiples». Les magistrats ont ainsi condamné Gérard Depardieu à verser 1 000 euros «au titre du préjudice lié à la victimisation secondaire», à chacune des deux victimes, en plus des 4 000 et 2 000 euros de préjudice moral, et de 10 000 euros chacune, au titre des frais non payés par l’Etat et exposés par celles-ci au cours de la procédure, notamment les frais d’avocats.

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