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Bisons et chevaux sauvages, oiseaux ou encore élans peuplent la Réserve des Monts-d'Azur. Ici, le 17 mai 2025. (Laurent Carre/Libération)
Ce matin Jacqueline a mis le réveil aux aurores. La Varoise n’aurait raté pour rien au monde le soleil orange perçant derrière la butte et la brume se dissipant en volutes. Les animaux ne sont pas venus. Tout juste a-t-elle entendu les sabots des chevaux et le sifflement d’un oiseau. La veille, pourtant, au moment de rejoindre son écolodge loué entre amis, juste derrière la clôture de la Réserve biologique des Monts d’Azur, «tout le monde était là» : «Les chevaux, les chevreuils, les sangliers, les bisons, compte-t-elle. C’est un dépaysement. Pour avoir fait des safaris en Afrique, on retrouve cette âme.» On est bien aux confins des Alpes-Maritimes, à seulement une heure de route de Cannes. Dans un parc animalier de 700 hectares qui promet de devenir «le voisin discret et privilégié de la faune sauvage.»
«C’est un secteur de réensauvagement, explique le guide Eric. On va faire un voyage dans le temps il y a plus de mille ans.» Un bison d’Europe broute. Corps robuste, dos bossu. Plus petit que son voisin d’Amérique que l’on croise communément dans le parc national Yellowstone, le bison d’Europe a frôlé l’extinction. Il est en cours de réintroduction. Un deuxième bison sur la prairie, un troisième dans les bois. Ils sont 45 à évoluer dans la réserve des Monts d’Azur. En France, le plus gros mammifère d’Europe (800
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