Après deux jours de manifestations contre la police migratoire, le président américain a ordonné l’envoi de 2 000 militaires dans la ville de Californie. Mais à l’aube ce dimanche 8 juin, aucun soldat n’avait encore été aperçu sur le terrain.
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Gavin Newsom a qualifié cette décision de «délibérément incendiaire», affirmant sur X que Trump déployait la garde nationale «non pas par manque de forces de l’ordre, mais parce qu’ils veulent du spectacle», et ajoutant : «Ne leur en donnez pas. N’utilisez jamais la violence. Exprimez-vous pacifiquement.»
Donald Trump a mobilisé les troupes de la garde nationale en invoquant le titre 10 du code des forces armées, un dispositif normalement réservé à des situations extrêmes : invasion, rébellion ou incapacité des forces régulières à faire respecter la loi. Cette décision soulève des questions juridiques, notamment sur la possibilité d’un tel déploiement sans l’accord de l’Etat de Californie. Des experts en droit et l’American Civil Liberties Union, une organisation de défense des droits civiques, interrogés par le Los Angeles Times, dénoncent une dérive autoritaire et l’usage inédit de pouvoirs d’exception pour réprimer des manifestations.
Dans les heures suivantes, un certain flou régnait sur le sujet. Sur les réseaux sociaux, nombreux commentateurs, parfois image à l’appui, affirmaient que les soldats étaient en action dans la cité californienne. Une confusion entretenue par le Président. Dès samedi soir, à 23 h 41, dans une publication partagée sur son réseau social Truth Social, il saluait l’«excellent travail de la garde nationale à Los Angeles après deux jours de violence, d’affrontements et de troubles». Le tout accompagné de nouvelles piques soulignant l’incompétence du gouverneur et de la maire, opposés à l’intervention de ces troupes militaires.
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